Vacances à Asilah
Carnet de voyage
Je n'étais pas revenu au Maroc depuis 23 ans, lorsque je reçus une invitation inattendue à venir passer des vacances à Asilah, petit village de bord de mer,
à 50 km au sud de Tanger, sur la route de Larache.
C'est ainsi qu'en été 2012 je m'envolais pour Tanger que je connaissais bien pour y avoir vécu plusieurs années.
L'énorme croute de poussière qui recouvrait le 4X4 de la personne qui était venue me chercher à l'aéroport me fit tout de suite comprendre que nous allions faire de la piste avant d'arriver dans un riad digne d'un conte des mille et une nuits, perdu dans le bled, sur une colline à 10 km au sud d'Asilah.
Et ce qui me fut donné de découvrir devait me combler de ravissement…
La piste
Lumières de fin de jour
Sortir des encombrements tangérois pour gagner l'autoroute ne fut pas une mince affaire.
Les trois derniers kilomètres de piste… vingt minutes en 4X4 !
Mais la maison qui m'accueille valait le détour.
Le Riad
Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté
Que dire du chant des oiseaux, de l'appel à la prière qui se propage de mosquée en mosquée et rythme le cours de la journée.
Que dire de cette profusion de fleurs aux nuances exquises., de ces fruits et légumes aux saveurs oubliées qui viennent en abondance dans le verger.
Exacerbation des sens, fusion avec la nature.
je ressens profondément le bonheur d'exister…
Le village
Là–Haut sur la colline
Ce n'est pas un village, tout juste un hameau fort pauvre où l'eau manque et l'électricité demeure pour la plupart des habitants un luxe trop coûteux, alors qu'au riad règne l'abondance… Les femmes sont cachées, les enfants sont timides.
Seuls les hommes âgés ne demandent qu'à parler et cheminant avec moi, ils me racontent leur histoire.
Petite histoire en quatre images d'une jeune villageoise aux champs
Asilah
Magique sous le soleil
Une petite ville au visage méditerranéen, rappelant l'Andalousie ou les Cyclades. Tournée vers l'Atlantique, elle nourrit l'imaginaire d'artistes et de peintres, aujourd'hui connus dans le monde entier.
Le Festival (moussem) d'Asilah
Rendez–vous des artistes du monde entier
La petite ville blanche se présente comme un espace d'exposition permanent. Outre sa beauté et son charme naturel, Asilah se distingue par ses peintures murales, réalisées, chaque été, par des artistes-peintres marocains et étrangers.
Lorsqu'en 1978, Mr Benaïssa (qui fut maire d'Asilah et détient depuis 1999 le poste de Ministre des Affaires Étrangères du Maroc) et Mr Melehi (achitecte) invitèrent onze artistes marocains à faire des fresques murales dans la ville d'Asilah,
les habitants ne furent pas vraiment enthousiasmés.
"Au début, personne ne nous a pris au sérieux, mais nous avons lancé le slogan : "culture et art au service du développement".
Benaïssa et Melehi expliquèrent que les artistes étaient venu seulement parce qu'ils trouvaient qu'Asilah était une ville agréable
et qu'il était nécessaire d'y regrouper des efforts afin d'en faire une ville belle, dans laquelle il était bien de vivre.
En premier lieu, il s'agissait de s'occuper de la propreté. Peu à peu, l'infrastructure fut améliorée,
les bâtiments historiques restaurés et de nouveaux centres culturels,
tels que le Palais de la Culture et le Centre Hassan II pour les Rencontres Internationales furent construits pour le festival…"
Pour Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d'Asilah,
le Moussem est devenu désormais un rendez–vous culturel incontournable et un espace de création et de brassage des idées, des perceptions et des cultures.
Pêle–Mêle
Quelques images pour le plaisir
Je reviendrai à Asilah le plus souvent possible, ne serait–ce que pour boire un "café cassé" à la terrasse
d'un établissement où j'ai pris mes habitudes et me régaler de ces briouates que j'adore.
Je réfléchis à la réalisation d'une vidéo que j'aimerai consacrer à Asilah et son Festival.